Mercredi dernier (enfin je crois, les jours ne comptent pas tellement au camp) on part ac tout le monde pour une nouvelle snake party vers 20h. Milena reste au camp. J emmene un groupe à l ouest et Pj l autre moitié au nord. On est pas parti depuis 3 minutes que j entends Milena hurler. Retour au camp en courant. Elle crie bcp car on est pas venu assez vite et dit qu elle vient de voir un Bothrops juste derrière le camp, après le pont, qu elle a tenté de l immobiliser ac un bois mais qu elle n a pas réussi, elle nous emmène à l endroit. Je décide de sortir de la piste dans la très très épaisse végétation quasi infranchissable, je fais peut être 10 mètres en rampant et soudain sur ma gauche un magnifique serpent corail, immense (enfin pour un corail), je gueule en bloquant l animal, Milena hurle à nouveau pour rameuter le groupe de Pj…Pj arrivera qques minutes après ac la pince à serpents et mettra l animal dans un sac !!! Ouf, on l a eu…et la, Milena qui était retournée au camp qui crie à nouveau, je réagis au quart de tour et cours dans sa direction…un énorme boa arc-en-ciel derriere le dortoir, à une seconde près on le perdait dans la végétation.

Madison qui n avait rien ac les serpents avant son arrivée etait à donf, elle est très bonne sur les identifications, très bonne pour les voir la nuit, et c est même elle qui veut les attraper maintenant…c est pour ça que je lui dit que je l aime trop sur la vidéo 🙂

Tout le monde a adoré cette soirée.

Vraiment super !!!

Petite vidéo du lac, celui à 5 km au nord de la réserve…les fameux Aguajales dont le nom vient de ces gros palmiers. Écosystème unique en son genre On y va assez souvent. Ce qu on ne voit pas c est que tout bouge plus ou moins, cad que des îles sont formées de végétation et d un passage à l autre on remarque qu elles ont bougé !!!!!!

Définition:

« Les aguajales sont des zones inondées une grande partie de l’année où pousse notamment un palmier appelé Mauritia flexuosa, surnommé « l’arbre de vie» par les locaux. Ces zones sont formées d’un enchevêtrement de lianes et d’arbustes piquants réputés infranchissables et craints par les locaux. Elles abritent une faune et une flore propres à ce milieu : ongulés, singes, poissons, reptiles… Très difficiles d’accès, elles constituent une protection naturelle contre les prédateurs, les braconniers mais aussi les scientifiques ! Voilà pourquoi une grande partie de la faune et de la flore qui les habite reste inconnue.

Cet écosystème a la particularité d’ absorber jusqu’à 480 tonnes de dioxyde de carbone à l’hectare, trois à cinq fois plus que n’importe quel écosystème tropical. »

Tous les 2/3 jours on passe un après-midi à identifier tout ce qu on a trouvé. En fait les clés d identification consistent en une succession de questions et selon la réponse ça renvoie à telle ou telle autre question, ça s affine, ça se resserre comme dans un gros entonnoir pour finalement arriver à un genre et espèce bien définis.

C est pas toujours simple, pour les serpents il y a parfois bcp d écailles à compter ça peut vite faire tourner la tête, pour les grenouilles qd elles sont petites comme souvent c est très difficile de voir les tympans ou de dire si entre tel et tel doigt on a un quart, un demi ou trois quart palmé etc etc etc…mais c est passionnant !!!